Traitement chirurgical de l’arthrose du genou
L’intervention consiste à remplacer l’articulation du genou arthrosique par une prothèse sur 1 (PUC) ou les 3 (PTG) compartiments du genou en fonction de la localisation de l’usure.
Prothèse Unicompartimentale de Genou (PUC)
Prothèse Totale de Genou (PTG)
Prothèse fémoro-patellaire (PFP)
Préparation à la chirurgie
Avant la consultation avec l’anesthésiste, il est impératif d’avoir réalisé :
L’opération se déroule le plus souvent sous anesthésie générale. Des séances de rééducation avant l’intervention permettront de vous préparer à la chirurgie et d’organiser la rééducation post-opératoire qui se déroulera en ville après l’hospitalisation.
En parallèle, il est impératif d’arrêter de fumer et de perdre du poids en cas de surpoids
Hospitalisation
Elle se fait la veille ou le matin de l’intervention en passant à l’accueil de la clinique au service des admissions. N’oubliez pas vos cannes anglaises et vos bas de contention qui vous ont été prescrits. L’hospitalisation est en moyenne de 24 à 48h et peut se faire dans certains cas en ambulatoire.
Principes de la chirurgie
L’intervention consiste à remplacer l’articulation du genou arthrosique par une prothèse sur 1 ou les 3 compartiments en fonction de la localisation de l’usure.
Complications de la chirurgie
Elles sont exceptionnelles.
Infection
C’est la complication la plus redoutable. Cette complication est heureusement rare grâce aux précautions qui entourent cette intervention :
Avant l’intervention: prise de sang, analyse d’urine et consultation chez le dentiste (si présences de signes cliniques)
Pendant l’intervention : antibiotiques qui couvrent l’acte chirurgical
Après l’intervention : Hygiène de vie à respecter lorsqu’on est porteur d’une prothèse de hanche. Une infection est possible plusieurs années après l’opération, à l’occasion d’une infection d’un autre organe (abcès dentaire, sinusite, infection digestive, cutanée ou urinaire), le germe (la bactérie) peut se déplacer grâce à la circulation sanguine (septicémie) et se fixer sur votre prothèse. Celle-ci est un corps étranger qui n’a pas de défense immunitaire. C’est ce qu’on appelle une infection hématogène. Il faut donc réaliser une prise en charge rapide de toute infection avec votre médecin généraliste.
Une infection de prothèse peut guérir avec un simple lavage de l’articulation et mise en place d’un traitement antibiotique adapté et prolongé. Mais dans certains cas, un changement de la prothèse est nécessaire.
Le risque d’infection est plus important en cas de diabète, de surpoids, de traitement immunosuppresseurs, de tabagisme, et de consommation excessive d’alcool.
Problème de cicatrisation cutanée
Ils sont plus fréquents en cas d’antécédent d’incision en regard de la voie d’abord, de diabète, de tabagisme, et de surpoids
Hématome post-opératoire
Il est rarissime de devoir l’évacuer de manière chirurgicale.
Phlébite et Embolie Pulmonaire
Pour prévenir ces complications, un traitement anticoagulant vous sera prescrit pendant un mois associé à une mobilisation précoce du membre et le port de bas de contention.
Algodystrophie
Autres
Les autres complications sont l’atteinte des nerfs ou des vaisseaux, une fracture, des douleurs et/ou une raideur résiduelle de l’articulation.
Une usure de la prothèse peut survenir à plus ou moins long terme, d’ou la nécessiter d’un suivi régulier. La durée de vie actuelle est d’environ 18 ans en moyenne, en cas d’usure ou de descellement, il est possible de changer la prothèse mais les risques sont plus élevés que lors de la chirurgie de première intention.
Suites opératoires
Vous ne resterez pas dans vos habits d’hôpital mais l’équipe soignante vous aidera à enfiler votre propre pyjama. Vous prendrez votre premier repas assis au fauteuil.
Reprise sportive
Vélo et natation : à partir du 1er mois
Golf : à partir du 3ème mois
Tennis en double: à partir du 6ème mois
Eviter tennis en simple, football, course à pied, ski
Suivi postopératoire
Une consultation de contrôle radio clinique sera prévue à 30 jours de l’intervention, à 3 mois, puis tous les ans ou tous les 2 ans pour surveiller l’usure et dépister un éventuel descellement de la prothèse.
Conseil
La pose d’une prothèse de genou ne se fait jamais dans l’urgence. Prenez le temps d’y réfléchir, d’en parler, de vous renseigner afin de bien préparer cette opération. Votre préparation va conditionner en grande partie son succès.