Les spondyloarthrites regroupent en réalité plusieurs rhumatismes inflammatoires chroniques qui ont en commun l’atteinte inflammatoire de l’insertion des tendons, des ligaments et de la membrane articulaire dans l’os. Cette zone d’attachement se nomme l’enthèse.
Les spondyloarthrites concernent environ 0,3% de la population française, hommes et femmes à part égale. Les premiers symptômes de la maladie débutent généralement entre 20 et 30 ans mais le diagnostic est parfois posé plus tardivement.
Il existe un grand nombre d’enthèses dans l’organisme notamment autour des capsules articulaires et tout le long du rachis.
L’atteinte inflammatoire des enthèses à deux conséquences :
Dans les spondyloarthrites, on distingue le plus souvent les atteintes dites « axiales », des atteintes dites « périphériques » et des atteintes extra-articulaires. Ces atteintes peuvent survenir simultanément ou non et ne sont pas forcément toutes présentes chez un même patient.
Elles touchent le rachis, le bassin notamment les articulations sacro-iliaques (dans la région des fesses) et le devant de la cage thoracique.
• Les atteintes périphériques
Les atteintes périphériques sont de deux types :
Plusieurs pathologies sont plus fréquemment présentent chez les patients souffrant de spondyloarthrites :
L’évolution de la maladie se fait généralement par poussées entrecoupées de périodes d’accalmie plus ou moins longues. Les douleurs sont dites de rythme inflammatoire car elles associent souvent une raideur articulaire matinale cédant progressivement en cours de la journée (c’est le dérouillage matinal) ainsi que des réveils nocturnes en lien avec la douleur.
Les spondyloarthrites regroupent en réalité plusieurs maladies que sont :
Il n’y a pas de test spécifique à 100% pour le diagnostic de spondyloarthrite. Cette maladie est suspectée devant des douleurs de rythme inflammatoire des articulations et du rachis. Le diagnostic est posé sur l’association de manifestations cliniques évocatrices et sur les résultats d’examens complémentaires retrouvant une inflammation du rachis et/ou des sacro-iliaques.
Concernant le marqueur génétique HLA B27, sa recherche n’est pas systématique et elle n’est réalisée que chez les patients présentant des signes évocateurs de spondyloarthrite. En effet, ce marqueur génétique est présent chez de nombreuses personnes saines au sein de la population générale et peut aussi être absent chez des patients atteints de spondyloarthrite. Il n’est donc pas indiqué de rechercher le HLA B27 chez une personne saine même si certains membres de sa famille sont atteints par ce rhumatisme.
Le traitement des spondyloarthrites est actuellement bien codifié et repose sur un objectif principal : stopper précocement la maladie afin de réduire l’inflammation, d’éviter les douleurs et l’ankylose articulaire.
Pour atteindre cet objectif, le rhumatologue utilise des traitements médicamenteux et non médicamenteux.
Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) ont un rôle important dans le traitement des spondyloarthrites.
Dans les formes axiales, ils sont le plus souvent efficaces et sont pris, si possible, uniquement en cas de poussées. En cas d’échec aux AINS, dans ce type d’atteinte, les biothérapies peuvent être discutées.
Dans les formes périphériques, l’utilisation des AINS est aussi conseillée mais l’introduction d’un traitement de fond pris en continu est parfois nécessaire.
L ‘essai de plusieurs classes d’AINS est généralement préconisé avant de conclure à leur inefficacité car la réponse aux différents AINS est variable selon les patients.
Parfois, quand une seule articulation reste douloureuse, les corticoïdes peuvent être utilisés en injection intra-articulaire ; c’est ce qu’on appelle une infiltration par corticoïdes.
Tous les traitements permettant de diminuer la douleur et d’améliorer la qualité de vie des patients doivent être préconisés. On conseille généralement :