La goutte appartient au groupe des rhumatismes dit microcristallins.
Elle est liée à une anomalie du métabolisme de l’acide urique. Elle se caractérise par un excès d’acide urique dans le sang (hyperuricémie) et à une accumulation progressive de cette molécule sous forme de cristaux d’urate de sodium dans et autour des articulations.
Il s’agit d’une maladie à prédominance masculine avec une possible prédisposition génétique ou familiale chez certains patients.
Certaines situations particulières peuvent favoriser l’apparition de la goutte :
Elle se caractérise par une douleur et gonflement articulaire brutal (arthrite) et intense. L’articulation généralement touchée est le gros orteil (appelé hallux) qui devient chaud, rouge, luisant et très douloureux. D’autres articulations peuvent aussi être touchées (chevilles, genoux, doigts…).
La crise évolue généralement spontanément favorablement en quelques jours.
Quand la fréquence et le nombre de crises augmentent avec les années et que le taux d’acide urique sanguin reste élevé, des cristaux d’acide urique peuvent se déposer dans les articulations et causer des destructions articulaires mains aussi en dehors des articulations notamment dans la peau. C’est ce qu’on appelle des tophus.
A partir de 2 crises de goutte, on considère qu’il est nécessaire de traiter l’hyperuricémie sanguine pour éviter ces complications.
Le traitement de la goutte repose sur 3 axes indispensables :
Si un de ses axes n’est pas respecté, le patient goutteux est à risque de faire de nouvelles crises de goutte douloureuses.
Il repose sur :
Le traitement de fond de la goutte prescrit au long cours. Il a pour objectifs :
Au début du traitement par ce médicament hypo-uricémiant, le taux d’acide urique dans le sang va rapidement baisser ce qui peut favoriser l’apparition de nouvelles crises de goutte. C’est un risque connu qu’il faut anticiper. Pour cela, le médecin prescrit le plus souvent en association un traitement par colchicine à faible dose au long cours pour réduire le risque de crise.
Afin d’éviter de nouvelle crise, ce traitement hypo-uricémiant ne devra pas être interrompu même sur une durée courte.
La modification de certaines habitudes de vie notamment alimentaires permet le plus souvent de réduire le taux d’acide urique dans le sang. Il est donc préconisé :
A partir de 2 crises de goutte, un traitement de fond doit être débuté sous contrôle médical strict. Le traitement hypo-uricémiant ne doit pas être stoppé même en cas de crise de goutte. C’est un traitement au long cours. Le suivi des règles hygiéno-diététiques est indispensable.