La viscosupplémentation consiste à réaliser une ou plusieurs injections d’acide hyaluroniquedans une articulation atteinte d’arthrose. L’objectif est d’améliorer mobilité de l’articulation et de diminuer la douleur.
Une articulation saine est recouverte d’une couche de cartilage. Ce cartilage baigne dans un liquide visqueux, appelé liquide synovial, dont un des composants est l’acide hyaluronique.
Le liquide synovial a plusieurs rôles au sein de l’articulation :
En cas d’arthrose, le cartilage est abimé et le liquide synovial est produit en quantité moins importante. L’objectif de la viscosupplémentation est de compenser cette diminution de liquide synovial en injectant de l’acide hyaluronique afin de redonner à l’articulation ses propriétés antérieures.
En général, la visco-supplémentation est proposée en cas d’arthrose modérée et douloureuse, en cas d’échec à la kinésithérapie et aux traitements anti-douleur (antalgiques) classiquesainsi qu’au anti-inflammatoires.
Parfois, dans des formes plus sévères, elle peut être proposée lorsqu’une chirurgie n’est pas envisageable.
L’articulation pour laquelle l’on propose le plus fréquemment une visco-supplémentation est le genou mais l’on peut aussi réaliser ce geste pour les articulations de la hanche, de la cheville, de l’épaule et du pouce.
Selon l’articulation touchée, on proposera une ou 3 injections d’acide hyaluronique. Celles-ci seront alors espacées d’environ une semaine.
L’efficacité de la viscosupplémentation se fait ressentir généralement dans les semaines suivant le geste mais avec une durée d’efficacité plus longue.
Le geste se déroule dans le cabinet du médecin. Vous apportez le produit de visco-supplémentation que le médecin vous a prescrit au cours de la consultation précédente.
La position du patient dépend de l’articulation infiltrée ; le plus souvent en position allongée (genou) ou assise. Un guidage par échographie est parfois nécessaire selon l’articulation prise en charge.
Le médecin réalise une désinfection locale au niveau de la zone d’injection. Le produit est ensuite injecté dans l’articulation avec une aiguille. Le matériel utilisé par le médecin lors du geste est stérile.
Une fois l’injection terminée, la zone d’injection est protégée par un pansement à garder environ 24 heures. Il est recommandé de respecter un repos relatif dans les 48 heures suivant l’injection. Le glaçage de la zone infiltrée sur les périodes courtes (20minutes) plusieurs fois par jour est conseillé.
Vous devez impérativement signaler au médecin qui réalisera le geste le jour de l’examen et/ou lors de la prise de rendez-vous plusieurs informations importantes :
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication. Toutefois, les complications liées aux infiltrations sont rares et la plupart du temps modérées.
Certains patients peuvent présenter des malaises vagaux qui sont bénins et transitoires.
Une réaction allergique plus ou moins sévère peut subvenir même si elle est exceptionnelle.
Une réaction inflammatoire de l’articulation peut subvenir notamment si le repos relatif n’est pas respecté; c’est ce qu’on appelle une arthrite réactionnelle. Cet épisode cède généralement en quelques jours.
Une douleur locale au point d’injection peut aussi subvenir et cède généralement en quelques jours.
La plus sévère des complications est l’infection de la zone infiltrée et des tissus environnants. Cette complication est cependant très rare. En effet, toutes les mesures nécessaires sont prises pour que le geste soit réalisé en respectant les règles d’asepsie strictes (gants et matériel stériles, désinfection cutanée stricte notamment).
En cas de fièvre et/ou de réaction inflammatoire importante de la zone infiltrée au décours du geste, votre médecin doit être prévenu. En l’absence de votre médecin, nous vous conseillons de consulter en urgence.